Chypre, Grèce, Portugal et Eurogroupe

Le défaut partiel de Chypre, qui vient de repousser la date de remboursement de certaines de ses émissions obligataires, les difficultés liées au prochain déblocage de fonds de la Troïka à la Grèce, et les démissions successives au sein du gouvernement Portugais, sont de nature à relancer la crise des dettes souveraines de la zone euro.

L’annonce par le gouvernement Chypriote d’un échange de dette, visant à allonger de 3 à 6 ans la date de remboursement initialement fixée tout en conservant les mêmes taux, a entrainé la décision de la BCE, depuis le 1er juillet, de ne plus accepter ces titres comme collatéral à ses opérations, mais a été salué positivement par un communiqué de la Commission Européenne, qui accompagnait le versement d’un milliard d’euros par le MES/ESM (European Stability Mecanism).

Le déblocage de la prochaine tranche d’aide à la Grèce reste suspendu à la décision de la Troïka (UE, BCE, FMI) qui constate, au 30 juin 2013, que la condition relative à l’identification de 12.500 fonctionnaires susceptibles d’être remerciés ou réaffectés n’est pas remplie et l’apparition d’un trou imprévu d’un milliard d’euros dans le système d’assurance santé public. Néanmoins, le recours à la pratique Chypriote d’allongement des échéances semble maintenant un acquis duplicable par tous (rappelons que les prêts du MES à la Grèce, à compter du 30 juin 2013 et suite à la décision de l’EuroGroupe de novembre 2012, sont allongés de 15 ans).

A cette occasion, il est important de rappeler les ressorts de la décision de déblocage des fonds de la Troïka. Les acteurs sont l’Eurogroupe, qui regroupe les ministres des finances des pays de la zone euro, pour le compte de la BCE et de l’UE, et son conseil d’administration pour ce qui concerne le FMI. La prochaine réunion de l’Eurogroupe, programmée le lundi 8 juillet, décidera des modalités de versement de la nouvelle tranche de 6.3 milliards d’euros attendue de la zone euro.

Sitôt la nouvelle étape grecque franchie, il restera à traiter le cas du Portugal dont la situation mérite un article à lui seul, compte tenu des difficultés économiques déjà connues, mais également des scénarios politiques à détailler.

Quelle actualité, quelle activité, sans rien dire du prochain stress test programmé par l’EBA, dans la perspective de la mise en place du SSM (de beaux acronymes à découvrir la semaine prochaine, si l’actualité nous en laisse le temps).

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[serrurier paris]

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